Combien de temps encore vas-t-on nous bassiner avec les ”filles qui font du rock”? Une problématique typiquement franco-française et archi dépassée outre-atlantique, notamment grâce à elle, elle ou encore elle.
La vraie question, celle qui devrait être au centre des débats un tant soit peu pertinents sur la musique en général, c’est : que s’est-il passé à Bordeaux entre 1990 et 2000 ? Pourquoi voit on pulluler autant de groupes originaires du chef-lieu de la région Aquitaine ? Ça veut dire quoi Total Heaven, Abus Dangereux ou Zoobizarre ?
Les bordelais ont noyauté le système, ils sont partout, même dans le bureaux de The Drone. Et si tout le monde pointe du doigt le fait que Tender Forever vit aux Etats-Unis depuis 5 ans, ce qu’il faut retenir avant tout, c’est que Mélanie, au départ c’est Bordeaux. Pour elle, une seule explication: “Portland et Bordeaux c’est la même latitude, il n’y a pas de mystère.”
De vieilles légendes urbaines racontent que Bordeaux dans les années 90, c’était Seattle. Le rêve de Kurt Cobain était de signer un jour chez K Records, le mythique label fondé par Calvin Johnson. Kurt en a rêvé, Mélanie l’a fait. Depuis 2006, Tender Forever est entré dans la famille K, forçant le respect, l’admiration et la jalousie de ses compatriotes.
Un jour, on se souviendra de Tender Forever, non pas comme “la petite française signée chez K” mais comme celle qui a fait le pont entre la scène indépendante US et celle de la Gironde. Oui parce que la scène indé en Gironde, c’était quelque chose.
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