C'est un disque qui commence de manière un peu générique sur une tech house molle et pluvieuse, qui évoque immédiatement les mauvais morceaux des Chemical Brothers, du genre de ceux qui remplissaient les trous entre les hit singles de Surrender ou Come WIth Us, et l'on se dit d'abord très fort que l'on va s'ennuyer poliment, encore une fois, tout au long des 52 minutes de cet enième gros album d'indie dance comme on s'est ennuyé à l'écoute de tous les albums d'indie dance de l'histoire des albums d'indie dance depuis ce jour terrible où KLF a pris sa retraite.
Les textures sont très belles pourtant, les séquences analogiques respirent et s'emmêlent de manière inattendue, les toms et les kicks tabassent pile-poil à la bonne intensité et se posent toujours avec classe dans les patterns. Simian Mobile Disco a du goût et des idées.
Puis quand survient le fameux Seraphim, ce joli single de house léthargique nourri à Sade et Coldcut, on se dit qu'on avait mal lu leurs intentions, en fait. On n'est pas ici dans le domaine de la rave party, de la turbine sous C ou de la nostalgie 2.0 pour la grande époque du breakbeat hardcore circa 1991, non: on est au petit matin, sous le crachin, à la sortie du club, quand il s'agit de prendre 3 bus rouges pour traverser le Greater London et de prolonger doucement la fête dans le casque de walkman avant d'aller se pieuter.
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