Zammuto, le disque de Zammuto d'il y a deux ans, nous avait passablement ébloui. Prototype singulier d'indie chou fleur nourri au meilleur de l'ingénierie électronique dernier cri, l'album se consommait aussi bien comme une soupe sentimentale que comme un mille-feuilles ésotérique à tiroirs, un tian mélodique qu'une verrine fumant d'azote liquide.
Echappé des brillants et regrettés The Books, architecte du dimanche (la petite cabane en photo-ci dessous, c'est son studio perso au fond du Vermont) et bricoleur invétéré d'instruments bizarres (voir ci-dessous également sa machine à faire groover les sillons fermés), l'Américain ne peut en quelque sorte pas s'empêcher de jouer son post folk électronique sans l'habiller d'inventions dignes de Rémy Bricka.
Le premier extrait d'Anchor, son nouvel album à sortir sur Temporary Residence à la rentrée, est donc totalement prévisible dans son imprévisibilité: assise en bois vert, harmonies en étages, émotions tendues comme un arc et parenthèses électroniques entre toutes les parties. C'est très beau, déjà un poil daté s'il faut vraiment coller aux normes esthétiques du moment, d'autant plus irresitible que ça fait justement la nique aux normes esthétiques du moment. On en reparle quand y a du neuf à se mettre sous la dent.
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