On ne sait pas toujours trop quoi faire du cas Vince Staples. Bon élève irritant tout autant que poil à gratter réjouissant du rap game quand il se permet de s'attaquer à l'hagiographie généralisée du hip-hop 90's, le type alterne régulièrement depuis quelques années fulgurances pépères et passages légèrement plus épuisants. Son nouvel album Big Fish Theory, attendu comme le messie par ses hordes de fans tout autant que ses détracteurs, avec ses featurings qui vont de Sophie à Damon Albarn en passant par Justin Vernoux de Bon Iver, sa tendance résolument club rap et cette manie qu'a Staples de toujours faire dans l'auto-flagellation un poil ambivalente (ça commence à devenir fatigant, pour lui comme pour nous), a tout du gros gâteau à la crème qu'on sent qu'on va avoir du mal à digérer, mais à qui on veut bien laisser le bénéfice du doute. Heureusement, il dure à peine plus d'une demi-heure : on en reparle quand on on en sera venu à bout - enfin, surtout si on y arrive. 

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