Prodigy s'est éteint mardi 20 juin à Las Vegas. C'est son agent qui a appris aux agences de presse la nouvelle de la mort du rappeur à tout juste 42 ans, emporté par les complications de sa drépanocytose, une maladie orpheline dont il souffrait depuis sa naissance.
C'est une page de l'histoire du hip-hop new-yorkais qui se tourne avec la mort du rappeur de Queensbridge. Lui et son acolyte Havoc ont redéfini l'esthétique du rap de rue, l'un avec son flow froid, factuel, précis, et ses lyrics plein de douleur rentrée, de visions apocalyptiques et d'histoires des 1001 (ce qui fait beaucoup plus que 99) problèmes des mecs qui tiennent le pavé toute la journée, tous les jours. L'autre avec ses productions au cordeau, loin de la luxuriance des samples jazz de Premier ou de l'indolence du funk laidback et hyper-produit des écuries de la Côte Ouest.
Démonstration en une mixtape Datpiff de 2009 qui compile les meilleures sorties de Prodigy, en solo, en featuring ou avec Mobb Deep.
La mixtape, concoctée par Fred Hanak de dDamage et le street artiste Gerz, est disponible à cette adresse.