Quand il était enfant, le petit Ben Lukas avait l’habitude de regarder sous son lit pour vérifier s’il n’y avait pas de monstres. Pas de bol, une nuit il en a trouvé une tripotée. Depuis ce drame, Ben vit dans le tourment et ça s’entend.
Aujourd’hui, le Berlinois Ben Lukas Boysen a.k.a. Hecq gagne principalement sa croute en composant des musiques de clips publicitaires. Personne ne va lui reprocher de tapiner pour Nike ou Audi, faut bien vivre. Et puis après tout, Hecq ne s’est lui-même jamais définit autrement que comme “sound designer”.
Depuis 2003, il a pondu six albums, principalement sur Hymen Records, un label basé à Lappersdorf (un bled de 12.000 habitants en Bavière). Pas évident de trouver un dénominateur musical commun à sa discographie alors nous dirons qu’il excelle dans l’IDM tendance araignée au plafond. Sur The Fiend ou Golden Pines c’est désormais lui qui fait peur aux monstres.
En 2009, Hecq commence à se faire connaître auprès du grand public lorsque l’humide clip de Spheres of Fury (feat. Exillion) fait le tour du net. 2010, le Français Niveau Zero, intègre sur son album In_Sect la relecture d’Evil League par Hecq – au lieu de foutre l’original – ce qui est plutôt sport en soi.
A l’heure où ces lignes sont écrites, la déferlante Magnetic Man et leur dubstep pompier (pour ne pas dire putassier) arrive jusqu’à nos côtes franchouillardes. Hecq, pénard dans son coin, continue sa grande entreprise de démolition du dubstep. Depuis son EP Sura (les fans de Doom apprécieront l’artwork), Hecq, qui a délaissé l’IDM, propose un dubstep méchant, niché entre le breakcore et l’indus. Pas prétentieux mais violemment efficace. D’ailleurs, Boysen l’a dit un jour: “la simplicité est la chose la plus difficile à atteindre”. C’est pas faux.
Histoire de calmer notre faim, il publie une démo de ce qu’il nous réserve pour le futur.
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