Je me suis toujours méfié des artistes prolifiques (mis à part Dieu Pollard) et ce n'est pas la facilité de la culture Soundcloud qui aura aidé à faire le tri entre ce qui est censé arriver jusqu'à nos oreilles et ce qui devrait rester à l'état de cahier de brouillon. 


A priori, je n'avais pas trop de raisons de me pencher plus avant sur une collection de démos de Johnny Teardrop (aussi derrière l'alias Crave et Lieu Noir). Pourtant deux choses m'ont frappé. D'abord l'artiste a l'air de cultiver cette science de l'inachevé dans une idée de vomir un certain mal être, ce qui reste probablement un des meilleurs gasoil pour les bons morceaux. Deuxio, j'ai pris beaucoup plus de plaisir à naviguer dans les eaux noires de ces morceaux produits avant 2014 que dans ceux de tous ces jeunes darkos qui pensent faire du Soft Moon et qui font au mieux du NIN raté, au pire du Indochine réussi (pas de noms, vous lisez un média constructif).


Le travail pléthorique de Johnny (pas le vieux, le jeune donc) se trouve ICI.