Nos confrères de Noisey soulevaient récemment le problème (éternel ?) du cinéma de genre français et de ses musiques. Pour quelques belles exhumations d'un passé méconnu voire oublié, les réussites contemporaines se comptent sur les doigts d'un sabreur manchot. Face à ce vide intersidéral, il existe pourtant une alternative : tous ces groupes épris de genres qui inventent des bandes-son imaginaires, sans rien pour les guider que leurs propres images mentales, offrant à nos oreilles des voyages en terres SF, western, gore, péplum ou thriller. Ce "cinéma de genre" là, fait uniquement de matière sonore, se porte comme un charme, de Zombie Zombie à Forever Pavot, de Maestrom à Orval carlos Sibelius. Et ce n'est pas prêt de se calmer avec la parution du deuxième album du Réveil des Tropiques, dont l'alunissage chez Music Fear Satan est prévu le 26 janvier. 


On y trouvera quatre longues jams cosmiques et explosives telles le "Big Bang", où la fine fleur du rock expé parisien (membres d'Oiseaux-Tempête, Casse Gueule, Foudre!, Trésors, One Second Riot) développe sans contraintes une idée toute personnelle de la cinégénie science-fictionnelle. Au cas où la sublime pochette signée Caza ne vous aurait pas mis la puce à l'oreille (pour rappel, Caza, c'est l'un des plus grands illustrateurs français de SF-fantasy depuis les 70's, dessinateur entre autres du film d'animation Gandahar, réalisé par René Laloux), on vous fait découvrir en avant-première "Synchrotron", qui résout en 12 minutes une équation venue d'ailleurs : plus ça accélère, plus c'est planant.

Big Bang du Réveil des Tropiques sort le 26 janvier chez Music Fear Satan. Le groupe sera en concert le 29 mars à FGO Barbara avec Drame.