L'avantage des périodes de disette, c'est que ça permet aux projets plus humbles, moins crâneurs, de saillir des sables mouvants. Ainsi Disappears, groupe facile à aimer de loin mais pas évident à vénérer dont l'argument de vente principale fut longtemps la présence assez inopinée derrière les fûts de Steve Shelley, aurait eu plus de mal à nous arriver au coeur disons, en 2005. Dans le marasme indie wock actuel, leur post no wave garage noisy truc n'a besoin de rien de plus que la passion et d'un petit rab de célérité dans l'exécution pour nous faire dire "cool".
Fier dans sa coterie (celle des trucs indie-qui-ont-l'air-d'être-de-deuxième-catégorie-mais-en-fait-ils-ont-plein-de-fans), le groupe continue son petit bonhomme de chemin sans Shelley mais avec un certain Noah Leger qui jouait dans deux groupes dont on a jamais entendu parler (Electric Hawk, Anatomy of Habit) et on est de tout coeur à leurs côtés. Par contre leur nouvel album à sortir sur Kranky le 26 août semble avoir été enregistré dans un terrain vague slovène au milieu du mois de février. Pour l'écoute répétée, on préconise donc d'attendre les premières pluies glacées de la rentrée.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.