Au tout début, Bass Clef était un artiste "dubstep". Affilié via le Punch Drunk de Peverelist à la famille dubstep de Bristol (la deuxième la plus importante d'Angleterre, est-il besoin de le rappeler), Ralph Cumbers produisait effectivement une dance dubby à 140 BPM lourde en tensions jungle et en wobble basslines grassouillettes.
Mais le temps passant, l'Anglais a pris le large pour se révéler bien plus dur à cerner encore que les plus incernables de ses collègues en goguette dans la zone post dubstep (pour rester à Bristol, citons Pev' et la bande Livity Sound, Pinch ou Hyetal): une cassette hommage à l'âge d'or de la rave ici, une bizarrerie acid housey là, une collaboration avec Charles Hayward de This Heat (etc.) dans les astres, Bass Clef est un artiste "typique" de son temps dans le sens où il va où il veut, selon l'humeur du jour et le sens du vent.
On est donc pas étonnés de le voir débarquer sur Public Information, jeune label londonien toujours passionnant mais dont on capte de moins en moins le pedigree, pour un 4 titres de dance pop qui ne ressemblent à aucun des jalons de sa discographie passée. Pas très loin de la synth pop du synth freak Jason Amm alias Solvent, "Faster Than The Speed of Love" est de la pure synth dope, dont chacune des idées (bassline, roulements de bruit blanc) semble avoir été conçue dans ce fameux état second dont parlent Kraftwerk quand ils expliquent qu'un synthétiseur "joue du musicien électronique" au moins autant que le musicien en joue.
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