J'avoue, jusqu'à aujourd'hui, je ne connaissais pas Excepter (quand ils ont commencé leur carrière, j’étais à peine majeure) et j'ai d'abord pensé, en regardant ce clip, que ce groupe était, soit l’incarnation du typique groupe new yorkais underground composés d’artistes contemporains qui enculent un peu les mouches, soit des doux-déséquilibrés qui ne voient pas les mêmes couleurs que nous. 

Il faut dire qu'ils cherchent la merde. Sur leur site, ils se décrivent comme « un groupe protestataire synthétique », dont le son est « difficile à définir, aussi difficile que de répondre à la question de savoir si Excepter est déconstruction ou autodestruction ». Il est ajouté que « le groupe lui même, dans leur langage mythique, navigue parmi les étoiles qui implosent ». Ouais.

Mais en fait c’est bien. Les chants travaillés avec échos, les voix qui se superposent génèrent des images de danse pré-sacrificielle et de rituel païen, les synthés sont lancinants, l'ensemble est hypnotique. Signé autrefois sur Paw Tracks, label curaté par Animal Collective (vous vous souvenez?), et Blast First Petite, petite soeur de Blast First et Mute, Excepter n'en est pas non plus à son coup d'essai.

Du coup, j’ai lu plein d’articles sur le groupe, des interviews de John Fell Ryan, leader et gourou du groupe, j’ai écouté des morceaux de son ancien groupe, The No-Neck Blues band. Je ne connaissais pas non plus, Olivier Lamm m'a fait remarquer que c'était une honte, j'ai donc regardé des vidéos où des musiciens soufflaient dans des coquillages. J'ai découvert qu’il fait partie des exégètes plus ou moins dingues interrogés dans Room 237, ce docu sur les sens cachés du Shining de Kubrick et sur la manière dont les fans trop fans de l’œuvre y voyaient de potentiels complots. Et ça n’a pas vraiment éclairé la folie réelle ou travaillée de Excepter. « Maids » est tiré du LP Familiar qui sortira ce mois-ci sur Blast First Petite.