Dans notre petit bureau parfumé à l’odeur de tabac froid, il y a un grand tableau qui nous sert de post-it géant. On y note les tournages, montages, concerts à venir et dans un coin, il y a écrit Wu Lyf.

Voilà plus d’un an que ce nom fait office d’Arlésienne chez nous, depuis que nous nous sommes surpris à nous perdre dans les méandres du web à la recherche d’infos sur un groupe qui au delà d’être mystérieux, ne semblait pas exister du tout.

L’interview de Wu Lyf  (pour World Unite Lucifer Youth Foundation) à notre tableau de chasse, c’est devenu le genre de projet qu’on garde dans un coin de la tête sans trop se faire d’illusions, comme lorsqu’on envisage de se remettre au sport un jour. Aux dernières Transmusicales de Rennes, nous avions presque réussi notre coup. Nous avions pu filmer le concert du groupe, mais l’interview a été poliment refusée avec la promesse de la faire une fois que l’album serait sorti.
Six mois plus tard, Go Tell Fire to the Mountain a vu le jour, et c’est main dans la main avec La Blogothèque – qui courait après la même Arlésienne  - que nous avons relancé la grande opération “Blogodrone vs Wu Lyf”.

C’est donc lors d’un concert en comité très restreint à la Mécanique Ondulatoire, que nous avons pu rencontrer ces quatre jeunes Mancuniens. Ils étaient rincés par leur tournée mais disposés à répondre à nos questions.

Le culte du mystère, la hype incontrôlée, la musique déshumanisée par Internet: Ellery Roberts – dit “Le chat égorgé” – revient sur les spéculations, justifiées ou non, de beaucoup de journalistes et de fans qui voient dans la “Lucyfer Youth Foundation” une révolution dans le monde de la musique.

On laissera chacun juger et surtout, le temps au groupe de confirmer avec le temps si trop d’espoirs n’avaient pas été mis en eux mais en attendant on peut effacer leur nom de notre post-it géant, mission accomplie. Merci à Pias, La Mécanique Ondulatoire et La Blogothèque pour ce crossover de la mort qui tue entre les deux meilleurs sites musicaux du monde. (tousse).