Ce premier album de Wrangler suit un peu le même principe que l'album de John Foxx and The Maths de l'année dernière: un pionnier de la musique électronique britannique© qui retombe dans l'enfance de l'art en traînant dans la caverne d'Ali Baba aux parois couvertes de boutons, de modules et de bidules du musicien / collectionneur de synthés Ben "Benge" Edwards.
Cette fois, le pionnier en question s'appelle Stephen Mallinder, éminent membre fondateur et belliqueux crooner de Cabaret Voltaire dont les aventures musicales récentes (Ku-Ling Bros ou Hey, Rube!, formé avec Steve Cobby des défricheurs trip-hop Fila Brazilia) n'ont pas franchement traumatisé le paysage électronique mondial; en compagnie de Benge, de Phil Winter du combo "folktronica" Tunng (qui partage les locaux du mirifique MemeTune Studio), il reconnecte enfin avec des forces et des humeurs qu'il avait délaissé depuis une éternité.
De notre côté, on est surtout heureux de retrouver la voix bravache de Mallinder - dont on sous-estime sans doute l'importance dans l'apport de Cabaret Voltaire à la musique psychotrope - et son talent inimitable à "faire rock" des formes électroniques les plus improbables. A bien des égards, les essais synthétiques dénués de toutes pyrotechnies qu'on peut écouter sur LA Spark (qui sort en mai sur MemeTune Records) nous évoquent les réductions de kraut obstinément sèches de nos Beak> adorés. On en reparle donc dès qu'on en a plus à vous faire écouter.
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