Vangelis n’est pas mort. Et on ne parle pas que de sa présence fantomatique dans 3 disques sur 10 qui sont sortis l’année dernière, non, non. Il n’a toujours pas de site ou de page Myspace, il est toujours sans domicile fixe, mais entre deux toiles moches, il lui arrive encore de composer pour les Chinois, les Qatariotes et les extraterrestres. Et puis il fait des concerts aussi.
Le 11 décembre dernier, il est venu toucher un gros chèque avec quelques autres “grands dignitaires” de la culture occidentale pour l’inauguration de la “Vallée des Cultures” à Doha, sorte de grosse verrue néo-classique fluo en forme d’amphithéâtre. Et pour l’événement, il a composé une bonne grosse symphonie pour orchestre philharmonique, choeur russe et choeur d’enfants qu’on est pas tout à fait impatient d’entendre en entier.
Par contre, les journalistes de la petite chaîne d’info locale en ont profité pour tendre un micro et une caméra sous son nez et vu qu’il n’avait pas donné d’interview depuis une éternité (la dernière fois qu’il a parlé à un dictaphone, c’était pour la b.o. d’Alexandre, la dernière fois qu’il a parlé devant une caméra, c’était il y a vingt ans), ils font presque un scoop.
Mais que découvre-t-on au juste sur Vangelis en 2012? Outre le fait qu’il se fiche complètement de sortir des disques (allez, on le comprend), il trouve la musique actuelle “moche” parce qu’elle ne sert plus qu’à vendre des trucs, il est en guerre contre les maisons de disques maléfiques qui ne lui ont jamais accordé la liberté qu’il méritait, et il pense que la musique et l’univers ne font qu’un.
Bref c’est pas passionnant (l’interviewer a vraisemblablement découvert Vangelis la veille de l’interview) mais les plans des gratte-ciels de Doha avec la musique de Blade Runner à la dix-neuvième minute, c’est tellement camp et osé qu’on sort la carte “must see” de la soirée.
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