On a beaucoup causé du Jerkin’, ce mouvement hip hop fluo, moitié danse, moitié musique, ressemblant à s’y méprendre à notre Tectonik nationale (comme quoi il n’y a que le bon qui s’exporte…), qui s’est répandu à la vitesse du son en Californie entre 2008 et 2009.
Bien évidemment, cette vague sautillante, dont nous vous reparlerons très prochainement au cours d’un beau et long sujet tourné sur place, n’a pas été du goût de tout le monde.
Tyler et ses potes skaters de L.A. font partie de ceux que les “Jerks” ont profondément gonflé.
D’ailleurs, au sein de leur collectif Odd Future, ils ont développé une animosité pour un bon nombre de choses.
Tyler lui même se considère comme un “dinosaure” qui n’aime que “les grosses meufs” et “le piano”.
Passons derrière cette vitrine de haine généralisée, et intéressons-nous à ses productions, réunies au sein de “Bastard”, album en téléchargement libre sur lequel se sont jetés des milliers d’internautes.
D’ailleurs, le lien officiel vers le disque semble être mort, mais avec un peu de persévérance et quelques recherches, on retrouve assez facilement la trace de “Bastard”.
Qu’en est-il, donc, du hip-hop de Tyler “The Creator” ?
Force est de constater qu’il est excellent.
Son flow grave, souvent trafiqué, et ses instus minimalistes ont un je-ne-sais-quoi de complètement fascinant.
Ses textes, purs concentrés de colère contre le monde entier, parlent de cul, de mort, de mal-être et sont balancés sur un ton monocorde qui les rends encore plus entêtants.
Le jeune homme de 18 ans a fait tellement sensation qu’il figure désormais dans la liste des artistes hip-hop les plus attendus de cette fin d’année.
Son nouvel album, “Wolf”, doit sortir avant Noël.
On espère qu’il sera du même tonneau.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.