Un soir dans la navette du retour des Trans, entre l’Internationale à ma droite et un “pose ta bite sur mon épaule” entonné par un groupuscule breton à ma gauche, un de nos caméramans lance perplexe: “ça fait 15 ans que je viens au Trans, et à chaque fois ça me fout les boules, ce truc avant Noël, ça me fout mal à chaque fois…”
On le laissera se démerder avec ses névroses, mais il n’empêche qu’il avait raison sur un point: les Trans Musicales ouvrent bel et bien les fêtes, un peu comme recevoir une boîte de Pyrenneens, ou voir se hisser les décorations lumineuses (les mêmes que l’année passée) dans sa rue.
En tout cas, depuis deux ans que notre modeste publication en ligne existe, le festival des Trans Musicales fait bel et bien office de cadeau de noël avant noël. On ne prévoit jamais d’y aller parce qu’on n’a pas l’argent pour, et au dernier moment un généreux mécène frappe à notre porte. Bizarrement avec The Drone, c’est jamais Agnès b. ou le Crédit Mutuel. Un alcoolier jaune l’an dernier nous avait fait ainsi l’honneur de nous conduire au Parc Expo en voiture banalisée (ça marche pas trop avec les meufs, par contre succés assuré auprès de la sécu), et pour l’édition 2011, c’est Heineken et sa Green Room qui a sorti le décapsuleur. Alors au nom de toute la rédaction, merci.
D’autant que notre petite escapade en territoire Ille-et-Vilainois nous a permis de tourner des lives pour nos web-camarades d’Arte Live Web, de croiser Anika (coucou ;- ), de découvrir sur scène Colin Stetson (de loin le meilleur truc des Trans 2011, et dont nous venons de dronecaster le concert), de croiser la moitié de Paris au bar VIP, de ramener un sujet sur Factory Floor (en ligne semaine prochaine), et de papoter avec Eloise Labro, la fille de Philippe, qui avait très envie de nous raconter plein de trucs ce soir là. C’est pas rien.
Je vous avoue qu’ici on n’est pas nécessairement fan de l’exercice du compte-rendu de festival. Ce n’est pas vraiment un sujet à proprement parler, la bio-marronnier des Trans est écrite mieux qu’on ne pourra jamais le faire en quatrième de Libé tous les ans, nous présentant le couple historique Brossard & Macé qui avaient lancé l’affaire en 79. Bref, on préfère vous dire que la dame qui vendait les huîtres au fond du Hall à l’entrée nous a donné une double ration de beurre, que l’hôtel All Seasons en face de la gare n’a jamais reçu les autocollants qu’on s’était fait imprimer pour l’occasion, et que trois lits pour dix personnes, c’est largement suffisant.
Faut dire qu’entre notre TAF et les rencontres parfois déconcertantes qu’offrent les Trans, il reste peu de temps pour faire le tour des quelques 100 concerts programmés sur les 3 jours.
On a aimé:
- On l’a dit, Colin Stetson. L’Américain signe en effet cette année un deuxième volume sur le label montréalais Constellation (Godspeed You! Black Emperor) de son New History Warfare : Judges. Histoire de replacer les choses dans leur contexte, l’homme originaire du Michigan a développé une technique lui permettant de sortir de son saxophone plusieurs couches de son, et une rythmique. Programmé à minuit passé, il aura tenu seul sur scène le Hall 4, face aux basses graisseuses du hall d’à côté.
- Factory Floor, l’interview! Londres, la relation à lespace urbain, l’apocalypse tout ça. (photo ci-dessus).
- Le cul de Silverio dans le Hall 9. Le type a trouvé la formule pour faire se marier Suicide et les Bérus. Potache, entertaining, cute, il n’a surtout pas changé de slip en 3 jours. Belle perf.
- La tentative ratée de Zomby de boire du champagne avec un masque Anonymous.
- La fouille ultra-sex des vigiles à l’entrée. “Avec le sourir, c’est moins douloureux”, qu’ils disent.
On n’a pas aimé:
- La new Soul ambiance playliste Nova de Michael Kiwanuka.
- La pluie.
- L’arrêt du bar à… je me souviens plus.
- Le voyage allez “Rennes centre > Parc Expo” en navette. Le retour bizarrement passe beaucoup mieux.
Shabazz Palaces
La Greenroom
Silverio et son cul
Zomby
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