Tim Hecker est probablement au drone ce que Carlos est aux musiques bariolées. L'un comme l'autre ne sont pas les grands architectes de leurs disciplines respectives (Carlos lorgnait la carrière de Patrick Sebastien, Hecker n'a d'yeux que pour Fennesz) mais ils y occupent tout deux des places de choix. Quand le Canadien fait son aquagym avec Ben Frost et Daniel Lopatin, le Français barbotait avec ses amies tahïtiennes. Et quand le chanteur grivois faisait allégeance à la foi orthodoxe (si si), le droneur enregistrait ses cédés dans des chapelles islandaises.
Vu que les limites de notre comparaison, aussi pertinente soit-elle, approchent à grands pas, on aime mieux zoomer sur notre préféré : Tim Hecker. Le gars est un vrai technicien de la matière audio - il est d'ailleurs enseignant en sound design - explorant le bruit et la dissonance à partir de sons pêchés dans la nature. En live, le canadien gère des installations sonores complexes, coupe, recolle et déforme des plans d'orgues et de pianos. Sur cédé, il dissèque des séquences de field recording en vastes spectres de paysages immaculés. Ni plus ni moins que du 16/9 acousmatique : c'est pas pour rien que son travail est souvent associé à la photographie.
Si tout ça vous a donnés envie de vous caler une séance de méditation après le moule-frites de ce soir, on est très contents de vous annoncer que Tim Hecker vient tout juste d'uploader un avant-goût de son prochain bouzin. Avec des couches de pianos qui s'effondrent à l'infini sur un synthé tout vaporeux. L'album s'appelle "Virgins" et sort le 14 octobre chez Kranky.
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