Allons y pour une fois sans ambages, le nouveau Thee Oh Sees est super. Ce n'est bien entendu pas si rare que Thee Oh Sees sortent un disque super (le dernier Oh Sees super en date est peu ou prou toujours le dernier Oh Sees en date) mais John Dwyer étant présentement l'un des derniers tatoués d'Amérique, deux côtes confondues, à ne pas être affecté par ce tsunami de désaffection générale pour la chose indie qui nous touche tous (c'est du sérieux, même Ariel Pink est devenu ringard), l'événement devrait au moins nous tenir la semaine.
Quoi de notablement neuf dans ce Putrifiers II EP par rapport au dernier Carrion Crawler/The Dream? Il faudrait demander à un néophyte pour l'absolu mais pris dans le maillage dialectique de tous les autres Oh Sees, Orange County Sound, Orinoka Crash Suite et OCS, pas un centimètre carré de tradition British Invasion, americana, glam, doo wop, balades sous la pluie ou sieste au cagnard n'a pas déjà son occurence dans un LP, un 45 tours ou un flexi du groupe. Ce qui surprend un poil plus, c'est l'ambiance générale du skeud, placée sous le signe du très Kinks-ien Wicked Park qui ferme sa marche, et qui donne curieusement envie de se (re)mettre au vert.
Pour les 37 lecteurs de The Drone qui exigeraient un diagnostic précis, disons donc qu'on est à la fois dans la suite directe du précédent pour l'obédience psyché grasse 70s d'un tiers des morceaux, et dans une petite terre forestière inconnue, jouxtant un cimetière indien, pour tous les autres: une bonne ambiance hootenanny dans les Appalaches, Retour vers le futur 3 et choeur multiracial au coin du feu finalement pas si loin de l'idée qu'on se faisait du dernier Springsteen avant d'en écouter des extraits sur youtube.
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