La mauvaise idée, quand on parle avec The Very Best, c’est de leur suggérer qu’ils font de la musique africaine vue par des Occidentaux, et qu’ils sont partis se chercher une crédibilité en embauchant un chanteur du cru.
Ca va beaucoup les agacer, parce que c’est totalement faux.
The Very Best, c’est une histoire d’exil. Pas le genre fuite forcée pour échapper à la main de fer d’un régime oppresseur, ni même le genre fugue adolescente loin de papa-maman-qui-ne-me-comprennent-pas.
Non, c’est tout simplement la rencontre de trois jeunes mecs venus à Londres pour voir un peu ce qu’il s’y faisait.
Esau Mwamwaya, né au Malawi, vient y découvrir cette musique anglo-saxonne qu’il ne connaît que par les nombreux disques que possède son père. Etienne Tron, Parisien, issu de la bande de TTC, est là pour bosser chez Big Dada, et se lancer dans la production. Johan Karlberg, hip-hop kid suédois, vient vivre dans les squats avec ses potes.
Les deux derniers se rencontrent par hasard, et décident de former le duo Radioclit. S’en suivent quelques prods pour M.I.A. – alors toujours maquée à Diplo, grand pote d’Etienne -, Vampire Weekend ou Santigold.
Et c’est une nouvelle fois par un hasard complet qu’ils croisent la route d’Esau, batteur-chanteur parfaitement inconnu, et qu’ils lancent The Very Best avec un premier morceau, “Tengazako“, remix-reprise du “Paper Planes” de M.I.A.
Carton immédiat. Ils s’attaquent alors à l’écriture de leurs premiers morceaux, de leur première mixtape, puis de l’album “Warm Heart of Africa”, bric à brac total et réjouissant, ni Africain, ni Européen, mais “world” au sens premier du terme : sans frontières.
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