Ah, les docus musique de la BBC. Toujours la même voix off défoncée au jus d'orange, toujours les mêmes stockshots qui ont l'air bricolés dans instamatic, toujours les mêmes ellipses problématiques.
Mais aussi, les mises en contexte sociohistoriques les plus pertinentes qu'on peut voir dans les docus grand public actuels sur l'histoire de la pop, des monceaux d'images d'archive super rares, des storylines trépidantes comme un biopic sur Brian Wilson, et des tonnes d'interviews dingues avec des tas de gens qu'on n'a jamais vu parler devant une caméra avant. Dangerous Minds ayant eu ma la gentillesse de déterrer un lien visible hors d'Angleterre pour mater celui sur le disco qui vient de sortir, on a fait la liste des grands moments pour vous donner envie.
- Edmund White qui évoque, film éducatif à l'appui, la propagande anti gay à cette époque où les garçons n'avaient pas le droit de danser entre eux
- Ian Levine qui parle d'autre chose que de Dr Who
- Nicky Siano qui parle de l'époque où Soho n'existait pas et le Lower East Side était encore cet endroit où personne, personne (personne) ne mettait les pieds après 18h
- David Mancuso tout pimpant en ensemble K-Way bleu et noir / sac en plastique vert
- Moroder sans lunettes de soleil, mais avec les cheveux blancs (et la barbe blanche aussi)
- des images très rares des fêtes Northern Soul au Blackpool Mecca
- Earl Young du crew Gamble & Huff qui fait une démo de batterie
- Tom Moulton qui prétend regretter son remix du "More, More, More" de l'actrice porno Andrea True, parce qu'il n'avait pas compris que les paroles parlaient de sexe ("I made it pretty because I thought she was talking about the music")
- Nile Rodgers qui parle de ses exploits sexuels dans les toilettes du Studio 54
- La découverte incroyable que YMCA parle d'orgies dans les douches de l'auberge de jeunesse au coin de la rue
- La découverte étonnante que le succès de Village People n'a rien changé à la condition des gays puisque personne sur les dancefloors des roller disco hétéros paumés dans le désert ne comprenait de quoi parlaient leurs chansons
- Nile Rodgers qui prononce la phrase "I don't think there was a preponderance of bad disco. It was just like anything else. Is there a preponderance of bad indie rock? Well... I think so!"
On vous laisse méditer sur cette belle sentence définitive.
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