Souvent caricaturée et moquée, la synth-pop qui a déferlé sur l’Angleterre dans les années 1980 fut avant tout une vraie révolution culturelle.
Certes, les tubes d’Orchestral Manoeuvres In The Dark et de The Human League ont un peu vieilli. Mais, saisir ce qui a poussé une poignée de jeunes gens à mettre leurs guitares au clou pour se payer des synthés, quelques années à peine après le punk, reste fascinant.
C’est tout le propos de “Synth Britannia”, excellent documentaire réalisé et diffusé en 2009 par la BBC Four. Et, grâce aux canaux magiques du web, nous vous le proposons aujourd’hui en intégralité (enfin, en neuf morceaux).
Sans tout dévoiler, on peut dire que deux grands noms de la musique électronique sont responsables de ce revirement soudain de la jeunesse britannique.
Kraftwerk, tout d’abord. Lorsque les Allemands débarquent chez la Perfide Albion, en 1975, l’heure n’est pas franchement au minimalisme germanique.
Pourtant, les quelques rares chanceux qui poussent la curiosité jusqu’à leurs concerts ont vu leurs vies changées.
On dit souvent que, s’il n’y avait pas grand monde aux concerts du Velvet Underground, leur impact fut tel que chaque membre du public a fondé un groupe après les avoirs vus. Cette tournée UK de Kraftwerk aura eu, semble-t-il, le même effet.
Deuxième responsable : Walter “Wendy” Carlos. L’auteur de la BO d’”Orange Mécanique” était un compositeur visionnaire. Son travail et les textures électroniques ont eu, lors de la sortie du film en 1971, une influence considérable sur cette jeune génération. Les images du Monsieur – pas encore Madame – au travail sont d’ailleurs un grand moment.
On ne vous en dit pas plus, mais le film recueille également le témoignage de dizaines d’intervenants, parmi lesquels on trouve Daniel Miller (The Normal, fondateur du label Mute) Bernard Sumner (Joy Division / New Order), Wolfgang Flür (Kraftwerk), Richard H. Kirk (Cabaret Voltaire), Phil Oakey (The Human League), le journaliste Simon Reynolds (auteur de la Bible des amateurs de post-punk : “Rip It Up and Start Again”) et bien d’autres.
La suite, c’est ci-dessous. Un grand merci à l’ami Boris, qui nous l’a fait découvrir dans les “Breaking News“.
On vous rappelle, par ailleurs, que dans le même ordre d’idée, nous vous proposons toujours le meilleur documentaire jamais réalisé sur le Krautrock et ses pères fondateurs : “Kraftwerk and the Electronic Revolution“.
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