Le premier disque en duo de Bernardino Femminielli et Jesse Osborne-Lanthier était un drôle de truc qui collait étrangement aux dents: une décharge techno vraiment dure qui ne disait pas son nom, bardée d'épiphanies électroniques formidablement bien senties et sublimée par un Bernardino Femminielli dépassant toutes les bornes du bon goût et du raisonnable, finalement plus impressionnant en Grand prêtre de l'Eglise Luciférienne qu'en crooner postmoderne pour un monde en déréliction.
Eh bien les amateurs de cet improbable boucan peuvent se réjouir: le deuxième opus de Femminielli Noir à paraître incessamment sous peu sur Mind Records est encore pire. Quatre pieds sur l'accélérateur, quatre ou cinq grammes d'ayahuasca dans le sang, les deux compères dynamitent leur propre formule de l'intérieur et transforment leur post-techno drexcyienne et démantibulée en un chaos électronique incantatoire où il ne s'agit plus d'avancer à tâtons vers un Futur de plus en plus inquiétant mais de plonger pour de bon vers une Fin inévitable. A la queue leu leu derrière "Rectum Palace", épouvantail répétitif nihiliste sur l'abandon de soi et la sodomie (si on a bien compris), tout n'est que tourneries traumatisées, beats décalés, charcuteries, entrailles qui se vident sur le parquet. Le sens de tout ça? L'amour fraternel, en vers et contre tout. La preuve en mots par Jesse Osborne-Lanthier ci-dessous, à qui on donne le mot de la fin avant de vous faire tout écouter.
Notez bien que A la prochaine! sera disponible en maxi luxueux pressé en quantité très limitée à partir du 1er juillet et que la pré-commande sur le site de Mind Records est très fortement conseillée.
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