Il y a une déviance cachée dans la bass music anglaise. Pendant que Burial ou Zomby se terrent sous de lourdes capuches pour couvrir, peut-être, autre chose qu'une timidité maladive, Randomer accouche disque après disque une sorte d'obscénité néo-ballardienne, faite de basses rondes (la chair) et de percussions en forme de coup de tabouret en fer dans la gueule (l'aluminium). Sorte de jungliste perdu dans une époque où la moindre exhibition d'amen équivaut à une empoignade de pilon de poulet devant Nadine de Rotschild, il explore comme il peut sa passion pour Dillinja, la Miami Bass et l'énergie pure des premiers raouts des premiers temps du Grime.
Avec son nouvel Ep, à paraitre sur l'excellent Hemlock Recordings, Rohan Walder convoque une sorte partouze intergénérationnelle de cyborgs, pendant qu'Artful Dodger officient derrière le bar en tapant des clins d'oeil consentants. C'est brutal, massif, ça baise sur le buffet en se roulant dans les baked beans mais ça n'entend pas donner un mouchoir à James Blake pour l'empêcher de saigner du nez.
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