A priori, Cómeme n'est pas le premier nom qui vient en tête quand on cherche des exemples de musique engagée. En fait, Cómeme doit même faire partie des trois ou quatre derniers labels sur la Terre auxquels on penserait si on nous demandait une liste de labels de dance music politisés. Comme ça, sans trop réfléchir, et sans rien enlever à la part subversive et carnavalesque de la fête, les mots qu'on associe au label de Matias Aguayo seraient plutôt: "bamboche", "hédonisme", "joie" ou "orgie de rhum coca".
Mais Philipp Gorbachev est un esprit libre. Pour décrire "Arrest Me", l'ouverture de son premier album à venir en juin , la recrue russe-berlinoise du label sort même le Grand Discours: "C'est un hommage à tous les gens emprisonnés autour du monde, une invitation au voyage et à l'émancipation spirituelle, à l'innovation pour la découverte de sons nouveaux, de nouveaux timings, et de contrôle spatial". On ne sait pas trop jusqu'à quel point le garçon est grave et réfléchi quand il parle, ni si les "gens emprisonnés" auxquels ils pensent le sont littéralement ou métaphoriquement, mais on a notre petite idée. En outre, ce Silver Album est auréolé d'un sticker qui le présente comme "le premier disque de dance russe". On est loin d'être des spécialistes du sujet, mais un simple passage par Youtube nous confirme que c'est pas vrai.
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