Ça doit écouter beaucoup de rap chez les producteurs de house la capitale. Comment expliquer autrement cette obsession à vouloir représenter le quartier ? On n’est pas sûrs que Mad Rey soit fan de foot ou possède une écharpe bleu et rouge, mais son nouvel EP a pour titre Hôtel La Chapelle – ce qui est sur c’est qu’on n’a pas hésité déjà à dire à propos de sa clique D.Ko « Ici c’est Paris ». Et que le revival house des années 2010 est indubitablement aussi celui du revival chauvinisme parisien (citons au pif le titre du maxi de Slack DJs, 75011, ou Rue de Plaisance, le label de Varoslav).

Tout ça pour vous parler d’un nouveau label qui vient s’ajouter à la liste des nouveaux labels français. Ça s’appelle VERTV, c’est monté par les producteurs parisiens Hybu et Neue Grafik, et il vient au monde avec cet effort de Mad Rey. Le maxi comporte 4 chansons et quand on nous a laissé le choix d’un titre à diffuser (après Trax, qui a streamé le "Jaja Californien" qu’on vous embedde également ci-dessous, on n'est pas bégueules), notre choix s’est porté sur "Dis Poem". 

Pourquoi celui-là? Parce qu’il nous semble y retrouver beaucoup des obsessions du jeune producteur, et que ces obsessions nous plaisent beaucoup : une house straight to the bone qui tourne autour d’un sample (une intervention de Mutabaruka à Def Poetry Jam, et des réminiscences de son émission Babylon Rockers) et d’une boucle de basse simple et funky. Il ne se passe pas grand-chose de plus mais on ne s’y ennuie pas un instant. Ça jamme sec en somme, et ça représente si bien le délire « house à base de samples » déjà développé sur les deux premiers EP du parisien. On a d'abord été tentés de lui reprocher de se reposer sur ces (verts) lauriers au premier abord, mais il semble que le disque soit dans les tiroirs depuis longtemps, et le producteur prometteur a promis des choses différentes pour son album à venir. Attendons, écoutons.

Dis Poem

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05:20

A1. Jaja Californien

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05:17