Un maxi sur le label de Perc, voilà qui ressemble pas mal à une consécration pour Mondkopf. Depuis le temps que le Parisien milite pour la musique d'Ali Wells et de ses partners in crime (Truss/MPIA3, Pinion, Sawf) via ses mixes et ses soirées thématiques, on a envie d'écrire qu'elle était méritée.
Mais échange de bon procédé ou pure conjonction d'affinités, le plus étonnant est le disque lui-même, qui voit le jeune producteur continuer son petit bonhomme de chemin plutôt que de se couler dans le moule du label ou de l'époque. Pas un rythme proprement techno à l'horizon, du gros grain qui roule sous les kicks de douze tonnes du désormais fameux Monkopf-groove, des drones trous noirs qui entraînent toutes les notes et tous les bruits vers un même Enfer/Eden monotonal: on est dans la suite de son Rising Doom et (presque) nulle part ailleurs. Si Mondkopf ne sait pas exactement où il va, il sait ce qu'il veut, et ce qu'il ne veut pas. C'est tellement rare, en France, en 2012, que ça nous file le tournis rien que de nous en rendre compte.
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