L'ami Louis Vial vous en parlait il y a une poignée de semaines, Magic Mountain High sont un peu les cadors actuels du live électronique. Union libre du brillant vétéran David Moufang (alias Move D, si tu connais pas on t'envie des merveilles que tu vas découvrir en tapant son nom dans Youtube) et des toujours intrigants Juju & Jordash (les seuls mecs capables d'enchaîner une orgie house et un monstre proto indus sur l'Holocauste), le trio s'intéresse exclusivement à la techno improvisée sur machines plus ou moins anciennes et plus ou moins patinées (pour citer les tags du soundcloud ci-dessous: TR-909, TR-707, MFB-522, TR-606, DX-11, Poly 800, Micromodular, SH-101, pocket piano...) et fait curieusement mouche dans nos coeurs à chaque fois qu'il se produit (et s'enregistre) malgré la contrainte de taille de son modus operandi.
Outre le fait que les trois gars sont super forts, on a une explication. Une grande partie des choses les plus légendaires des histoires emmêlées de la house et de la techno a bien sûr été élaborée à la sauvage, sur des machines manipulées par des gamins qui les découvraient. En procédant à l'ancienne et la tête plus ou moins vidée de buts ou de préjugés, Moufang, Gal Aner et Jordan Czamanski semblent reconnecter plus ou moins sciemment avec la jeunesse de la techno et les potions qu'ils nous proposent exhalent une fraîcheur et une vivacité sommes toutes assez rares en ces jours de redite généralisée.
On vous laisse donc avec ce beau, gros live enregistré il y a moins d'une semaine au Cube d'Heidelberg et gracieusement offert par Moufang sur son soundcloud. C'est très beau et c'est de la deep house comme on aimerait qu'elle soit toujours, dérivante mais tenue, expérimentale mais évidente, gigotante mais sereine. Et tous les fantômes qui tournoient autour sont beaux, et ressemblent à Marshall Jefferson, Eddie Fowlkes ou Theo Parrish.
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