On ne vous a encore jamais parlé de The Trilogy Tapes, un label londonien tout en bizzareries anecdotiques qu'on adore adorer. Le fondateur, Will Bankhead, a gagné le droit de tout se permettre ou presque dans la musique électronique depuis qu'il est s'est fait connaître pour avoir mené la direction artistique emblématique de Mo' Wax dans les 90s, et collaboré avec des pointures comme Ben Drury ou Futura 2000. C'est l'explication qu'on a trouvé au fait que les artistes signés sur The Trilogy Tapes semblent bénéficier d'une liberté absolue pour torturer allègrement tous les codes de la dance music et immortaliser leurs expérimentations sur de jolies galettes ou même de non moins jolies cassettes audio. Après les digressions tantôt hasardeuses tantôt géniales de Kassem Mosse, Head High, Dean Blunt ou encore Dro Carey, c'est au tour de l'américain MGUN de perpétuer la tradition bizarroïdo-lo-fiesque de Trilogy Tapes.
On ne sait pas grand chose sur le jeune producteur, à part qu'il habite à Detroit et qu'il s'appelle Manuel Gonzales. Pour décrire sa musique, on peut vous dire que ça s'approche de la techno cradingue et bordélique du taulier du label Mathematics Jamal Moss alias Hyeroglyphic Being.
Comme dans les morceaux du vétéran de Chicago sus-nommé, on se laisse surprendre dans la musique de MGUN par des séquences curieusement délicates, fascinantes presque contre son gré, perdues dans les rythmes d'une TR-909 sur-saturée et dans une jungle de bruits parasitaires en tout genre.
Near Future une sorte de déclaration de guerre à la musique elle-même et à toutes les techniques développés pour ne pas qu'elle vous brusque les tympans. On relaie donc cet acte presque militant. A vos boules Quies.
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