Les fans hardcore du revival psyché vont certainement hurler en voyant que nous ne mettons la main sur Lumerians qu’aujourd’hui. Oui, certes, le groupe a déjà à son actif une poignée d’EPs – épuisés, tirages limités obligent – ayant retenu l’attention des amateurs éclairés. Mais il se pourrait bien que Transmilinnia, premier LP de Lumerians, prévu pour le 1er mars prochain chez Knitting Factory, fasse sortir les Oaklandiens du périmètre restreint des connaisseurs.
Enregistré dans une église reconvertie en studio/distillerie (true story), le disque s’annonce comme une jolie claque reverbérée et distordue à l’envi. C’est en tout cas l’effet que nous ont fait Black Tusk, Chevaux Fous et Atlanta Brook, les extraits sur lesquels nous sommes tombés.
Ne cherchez pas une once d’influence hippie dans ce déluge d’acide, il n’y en a pas. En même temps, difficile de croire en l’amour comme force supérieure lorsque l’on vient de Murder Dubbs, soit l’un des quartiers les plus dangereux d’Oakland, la ville étant elle-même en haut du classement des coins les plus craignos des Etats-Unis.
Le groupe, qui joue la carte du mystère en apparaissant masqués et affublés de capes (ce qui renforce le côté un poil mystique du projet, qui par ailleurs tire son nom de la tribu des Lumerians, ou “tribu des Dauphins”, une civilisation mythologique ayant enfanté d’un genre de religion new-age), a récemment reçu l’adoubement d’autres grands weirdos, Killing Joke et les Butthole Surfers, qui les ont tous deux embarqués comme première partie sur leurs tournées respectives.
Reconnaissons que c’est plutôt bon signe.
Pour conclure, notez que Black Tusk et Chevaux Fous viennent accompagnés de vidéos, tournées lors de l’émission de télé locale Dance Party Revival, le Taratata sous acide de San Francisco. Enfin, nous avons le plaisir de vous offrir Atlanta Brook, en écoute (tout en bas).
Enjoy.
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