Pour ceux qui comme notre stagiaire ne connaissent pas trop Guy Picciotto, c'est le type qui à la gueule à l'envers dans le panier de basket sur la photo ci-contre; accessoirement, c'est le frontman n°2 de Fugazi, un dieu vivant de la scène post-hardcore de DC et sans doute la plus belle bête de scène de toute l'histoire du rock. Genre, si comme notre stagiaire vous n'avez jamais maté le documentaire Instrument, on est au moins 3 à The Drone à jalouser pour de vrai les 117 minutes de bonheur intense qui vous attendent au-cas où vous auriez le bon sens d'aller le faire là, maintenant, tout de suite, en cliquant sur ce lien (ça vaut aussi pour toi, Frédéric Gendarme).
Comme pas mal de génies taciturnes, le beau brun à la Rickenbacker est aussi du genre taiseux, de sorte que chacune des interviews qu'il donne est un vrai petit événement. Fondé par trois gusses dont un échappé du Best Show sur WFMU (plus vieille radio libre américaine encore en activité basée dans le New Jersey, blah blah blah), le podcast indie wock Low Times vient donc de scorer un petit scoop en l'attrapant pour une heure d'entretien en mode rétroviseur. D'autant que c'est riche en viande et assez émouvant.
Picciotto y évoque sa passion d'enfance pour les Beatles, sa rencontre avec Brendan Canty, l'invention de Rites of Spring et la naissance du réseau indépendant. Et puis aussi son rôle nébuleux dans Fugazi, la violence irréelle des concerts - sur scène, dans la fosse et partout autour - et l'étrange énergie qui le poussait à se retrouver des fois, souvent, la tête à l'envers dans un fut de batterie ou un panier de basket. Si vous causez correctement l'anglais de Washington et que vous savez pas quoi mettre dans votre lecteur de balladodiffusions ce soir ou demain matin, on ne saurait que trop vous conseiller d'y jeter une oreille.
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