Lovelock, c'est un peu l'exutoire salace de Steve Moore, le coup de zoom sur cet endroit longtemps secret de son cerveau où notre prog head notoire pour son fétichisme aigu pour John Carpenter, Goblin et les synthétiseurs analogiques américains caresse des culs de déesse en même temps que les souvenirs les moins avouables de sa jeunesse sonique: l'italo disco vraiment crado, le disco funk qu'écoutait votre cousin de Caen et les génériques metal FM synthétiques de séries télé signés Jan Hammer ou Mike Post. J'espère que les allergiques au Grand Revival Permanent incrustré dans toutes les fibres de notre temps ont déjà quitté la pièce, parce que la nostalgie de Moore est, à l'instar de celles d'Ed DMX de DMX Krew ou Alden Tyrell, du genre coriace et concentré.
Longtemps relégué au dernier rang de la classe, Lovelock a longtemps servi d'identité hip à Moore, qu'il balance la sauce pour les compils nu disco/balearic/truc/machin, des remixes plus puputes que de raison pour Sally Shapiro ou Washed Out ou les audioblogs branchés type 20 Jazz Funk Greats (d'autres abordent le star system de manière moins créative en sniffant de la C dans les toilettes du Showcase). Là, il a à peu près tout compilé sur un album fastoche, iconesque en diable avec son serpent, sa grille en or et ses escarpins sur la pochette, et on se dit qu'il était grand temps: au jeu un peu idiot du "Je veux faire croire au monde que j'ai la libido d'un acteur porno mais en vrai je passe ma vie à acheter des synthés sur eBay", personne n'arrive à sa cheville et Burning Feeling (Internasjonal/La Baleine) est d'ores et déjà une grande petite chose.
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