Il y a des annonces qui ravissent vos sentiments et votre attention. Certains en-soi, d’autre pour-soi. Roly Porter emporte les deux.
En-soi, Roly Porter est l’hémisphère de Vex’d qui n’est pas Kuedo. Quelque soit l’écriture de l’équation, elle demeure passionnante. Passionnant, l’était tout autant Cycle Of A Massive Star, son précédent LP (le deuxième), blockbuster intime, gigantisme de drone et d’ambient sur l’existence d’une étoile.
Pour-soi, la démesure de Porter lui a ouvert les portes de Tri Angle, maison hantée spécialiste des nuances de noir. Et le noir qu’apprécie Porter, c’est celui qui enveloppe l’espace. Si l’en croit ce premier single, ce troisième album nous pousse encore à l’écouter le nez rivé vers le ciel. Néanmoins, cette fois-ci, nous ne plongeons pas avec Porter dans l’espace, c’est l’espace qui plonge sur Terre pour l’avaler dans son néant.
Selon son auteur, ce nouvel objet tiendrait à prendre ses distances avec le temps présent par bien des aspects. Porter ne veut plus se laisser contraindre par un genre mais souhaite employer les voies les plus libres pour exorciser ses fantasmes cataclysmiques. Libre donc mais pas orphelin. On trouvera volontiers du Ligeti (Requiem) dans le souffle, primal et funeste, pour saluer l’aurore glorieuse de ce nouveau soleil rasant la terre sous son regard. Ou Ben Frost dans cette espèce d’enfer de givre, la matière première de ce single. Foutons-nous la paix avec le énième épisode de Star Wars, elle est ici notre guerre des étoiles.
Third Law paraitra en janvier de l’an 2016, plus précisément le 22.
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