On a découvert Julia Holter un peu en même temps que tout le monde, quand le premier album de cette relative newcomeuse s’est retrouvé tout en haut de pas mal de tops de fin d’années (notamment celui du disquaire en ligne anglais Boomkat). Intrigués, on s’est rués sur Tragedy et à peu près comme tout le monde, on a vu la lumière.
Directement affiliée aux néo divas grimées demo Amiga 500 type Maria Minerva ou Geneva Jacuzzi, cette jeune Californienne avait pourtant tout l’air d’être de la malbouffe à blog de base: découverte en premier par feu l’Altered Zones de Pitchfork, elle a bien-sûr commencé par sortir sa musique en musicassette, et son label précédent a péniblement tenté de nous la vendre en jouant les cartes “joli minois” et “école de musique”.
Mais derrière le vernis caca hypnagogique, il y avait un une grosse anguille: cette fille compose des chansons folles. Son nouveau bébé, Ekstasis, sort déjà en mars sur RVNG Intl., et pour avoir déjà commencé à l’écluser de fond en comble, on vous affirme qu’il confirme son talent irréel. A fond. On pense encore une fois à Kate Bush quand elle avait seize ans et toutes ses dents, mais pour la complexité folle des chansons plutôt que pour la voix, une vraie rareté.
En témoigne le merveilleux Marienbad qui ouvre l’album et qui contient plus de fausse-trappes et de détours que le prochain Tomb Raider. Osez donc nous écrire que c’est pas un morceau épatant.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.