Le retour aux affaires de John Foxx est l'un des plus classes et sémillants de toute la sphère "synth britannia", et ce pour deux raisons: a) il a commencé en 1997, après un retrait du monde la pop sans fioritures et totalement volontaire en 1985 et b) contrairement à ceux de The Human League ou OMD, ses disques récents ne foutent pas des frissons de honte au monde entier, entourage, famille et fans hardcore y compris.
Rappelons aussi rayon classe que Foxx a quitté le navire Ultravox en 1979 pour ne jamais y retourner, et que son premier album solo éminemment ballardien de 1980 (Metamatic) figure au firmament des objets les plus précis et formidables de la new-wave anglaise toute entière, autant pour le repertoire d'inventions dément qu'on y trouve que pour la voix de Foxx, trésor de puissance digne de celle de Simeon de Silver Apples.
Fer de lance de ses activités du moment, le groupe qu'il forme avec Benge (alias Ben Edwards, électronicien sympatoche et probable plus gros collectionneur de synthés vintage du Royaume-Uni) est surtout bien plus qu'une entreprise de revivalisme synth-pop. Bricolé du bout des doigts sur ces très grosses machines sur lesquelles les pionniers fabriquèrent les bandes originales de nos rêves du Futur, c'est une tentative de reset, de nouveau départ vers cette Frontière pop électronique qui pointait le bout de son nez aux premiers jours de l'aventure synthétique anglaise avant que la glaise sèche, avant le succès, avant les formes figées.
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