Le talentueux Rob Bricken, leader du temple geek Topless Robot, a inventé une catégorie dans laquelle il range tous ses petits papiers sur les dernières deviances venues du pays du soleil levant. Elle s’appelle “Super Terrific Japanese Things“. Et, sans aucun doute, la mode des Bagelheads s’y qualifierait directement.
Dernière petite hype en matière de body modification, le Bagelhead est, pour faire simple, l’art de s’envoyer un demi-litre de solution saline – le fameux “sérum physiologique” existant également en petites fioles que vos mamans vous mettaient dans les yeux quand vous étiez nourisson – dans le front en appuyant bien fort au milieu pour lui donner la forme choisie.
L’opération vous permet ainsi de vous doter du même front que Joseph Merrick ou Sinok, la gueule de pâtisserie en plus, l’avantage étant que ça ne dure qu’une soirée. C’est un papier de Vice Style publié il y a quelques jours qui nous ouvre les portes de ce monde merveilleux, dont le Gentil Organisateur n’est autre que le photographe Ryochi “Keroppy” Maeda, grand Mamamouchi des body modifications au Japon.
Après avoir été le premier à causer, dans le magazine Burst, de piercings et de tatouages “à l’Occidentale” (à ne pas confondre avec les tatouages traditionnels japonais, réservés aux Yakusas, dont on évite de parler sous peine de finir en yakitori) dans les 90′s, Maeda a une nouvelle fois ouvert les horizons de son petit milieu de freaks. Certes, l’idée de base ne vient pas de lui, mais du Canadien Jerome Abramovitch, photographe bien connu des amateurs de tatouages/piercings, figure majeure du ModCon (le grand salon des modifications corporelles, habituellement basé à Toronto, qui pose parfois ses suspensoirs au Japon), et inventeur de la technique. Pour vous poser un peu le bonhomme, il est allé jusqu’à se couper deux phalanges du petit doigt de la main droite pour l’amour de l’art. Pas du genre à déconner, quoi.
Toujours est-il que l’idée de se déformer un bon coup la tronche ne pouvait que séduire la petite – mais très active – communauté freak nippone, tant il est vrai qu’au pays des distributeurs de petites culottes déjà portées, on est assez friand du bizarre. Bon, il faut tout de même compter deux heures de temps pour que le “bagel” se forme, donc soyez certains de votre motivation avant de tester. Mais sachez tout de même que le front n’est pas la seule zone où vous pouvez vous amuser à faire pousser des blobs. C’est possible à peu près partout, et même au niveau du scrotum. Maeda confesse à Vice n’avoir toujours pas essayé, mais assure que ses potes ont tenté le coup. N’empêche, ça doit être moyennement confort pour s’asseoir…
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