Tout est parti d’un charmant accident. Quentin “Zaltan” Vandewalle, disc jockey et docteur ès disco parmi les plus calés de Paris, est bon ami avec Gwen Jamois, cratedigger fameux et boss d’iueke.com, dealer spécialisé dans la library music et l’avant-garde vintage. Or Jamois a eu plusieurs vies: au début des 90s, il travaillait comme ingénieur du son dans un studio de reggae londonien. Pendant son temps libre, il couchait sur bandes des morceaux techno complètement fracassés, plein de ruptures folles, de funk et de suie.
Jamais sortis, ces tracks dormaient, comme tant d’autres, paisiblement dans un placard. Vandewalle, à qui ça démangeait pas mal de monter un label, a eu vent des-dits morceaux et, malin, a eu la bonne idée d’inaugurer Antinote en les extirpant du néant. L’étrangeté de ces objets a beau tenir à pas grand chose (une purée de delay bizarrement réglé, une courbe synthétique qui lézarde dans une reverb, une machinerie rythmique suffisamment souple pour avoir l’air vivante), la stupéfaction est totale. Surtout quand on se rappelle à quoi ressemblait la techno américaine en 1991.
On ne pense qu’à des grandes choses: les débuts tonitruants de l’écurie Mosquito, les grands moments de grâce de la bande Bergain/Ostgut Ton ou les premiers ébats sauvages d’AFX (surtout la série des Analogue Bubblebath). D’ailleurs, on ne sait pas trop quelles tractations ont eu lieu dans l’ombre, mais Richard D. James s’est à ce point pris d’affection pour le maxi qu’il en passe des extraits à l’occasion. La grande classe quoi, disponible en vinyle tout bientôt.
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