Levantis, dans la tête de la plupart des geeks techno et des journalistes, rime avec "secret de polichinelle". Tout le monde connaît l'identité de la petite star de la musique électronique contemporaine qui se cache derrière le blaze, mais personne n'a vraiment envie d'être le premier à l'avouer. Ainsi la plupart des médias web anglosaxons dédiés à l'actualité musicale (Fact Mag, The Quietus, Juno) ont annoncé la sortie du premier album de Levantis, « producteur de musique électronique bien connu », sans révéler l'identité largement avérée du producteur en question. On le reconnaît pourtant de loin, le Londonien, avec ses gimmicks identifiables entre mille, la drogue si caractéristique qui sourd à chaque pulsation et « sa faculté presque irréelle à trouver de la pertinence, du groove et du beau là où personne ne songerait à aller les chercher » (cliquez sur le lien précédent à vos risques et périls).
À l'écoute de ce "Jamaican Greek Style", formidable avant-goût de Romantic Psychology 1 au tempo escargot, on retrouve donc ce savoir-faire de sorcier, cette capacité à machiner et à lever des leviers invisibles. Bonus émotion, l'extrait montre une facette de sa musique plus apaisée et plus simplement belle qu'à l'accoutumée. Levantis a quelque chose de shamanique. Si "Jamaican Greek Style" devait être une sensation, ce serait une torpeur hypnotique, s'il devait être un lieu, ce serait le Purgatoire, lieu inquiétant mais apaisé.
On attend bien sûr avec impatience les dix autres diableries présentes sur Romantic Psychology 1, premier album dont la sortie est prévue pour le 30 octobre sur Technicolour, ramification de Ninja Tune dédiée à la musique électronique ardue. Ce sera le premier long format du sous-label et la deuxième sortie signée Levantis après Believe, paru en 2013 sur TTT.
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