Depuis le temps qu'on tourne autour de sa musique, on ne sait toujours pas par quel bout prendre Holly Herndon.
Sévèrement technophile, volontiers oneohtrixpointnever-ienne dans son rapport à l'histoire de la musique synthétique mais aussi poétesse beatnik échappée des beaux-arts un peu embarrassante sur les bords, elle s'insère assez logiquement dans cette veine de compositrices électroniques post-pop aux idées longues (les Katie Gately, Kaitlyn Aurelia Smith, Lucrecia Dalt et autres Laurel Halo) tout en prenant simultanément la suite des divas Laurie Anderson, Joanna Newsom (soit dit en passant sublime dans le rôle de Sortilège dans le Inherent Vice de Paul Thomas Anderson, mais ça n'a aucun rapport), Julia Holter, Björk et bien sûr Enya. Autant dire que ça fait beaucoup de grosses têtes à aplatir pour y voir clair.
Ça fait un moment en revanche qu'on sent venir son sacre en grande prêtresse d'une pop électronique revenue à ses fondamentaux futuristes mais facile d'accès, qui peut citer le Jeu de la Guerre de Debord dans un clip (cf. ci-dessous) sans perdre de sa superbe pop ni de son sex-appeal. Si tout se passe comme prévu, l'adoubement mainstream devrait donc se faire en place publique cette année scolaire aux alentours du 18 mai, pour la sortie de son nouveau Platform sur 4AD et RVNG Intl., le premier signe tangible en étant la couv' de The Wire qui vient justement d'être dévoilée aux lecteurs de l'emblématique mag britannique cette semaine. Une interview est dans les tuyaux, on en reparle bientôt.
A noter aussi que Holly Herndon sera de passage à Paris le 27 juin au Badaboum. Par ici pour attraper des billets.
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