Mine de rien, ça doit lui faire bizarre à High Wolf de voir sa trogne et son nom en homepage du site de Stones Throw, maison-mère du label Leaving Records sur lequel son prochain album, Growing Wild, sortira le 8 juin prochain. En bon Rennais né dans les années 80, Maxime a forcément eu son moment Madlib. Il a peut-être même versé sa larme à la mort de J Dilla et joué au mec underground en affirmant devant ses potes de lycée bloqués sur le Wu Tang que Charizma et Percee P étaient des meilleurs rappeurs que Method Man.
Que dire sur "Wild At Heart", premier extrait de Growing Wild, qui n'ait pas déjà été dit à propos du brillant Kairos: Chronos (Not Not Fun, 2013) dont il est la suite directe ? Ces deux dernières années, High Wolf a tourné dans le monde entier - notamment au Japon et en Corée avec Chicaloyoh -, il a réactivé son projet free-screw Black Zone Myth Chant, rencontré Low Jack (avec qui il prépare tournées et surprises), joué dans des galeries parisiennes, sur des toits-terrasses romains et dans des squats scandinaves.
Sa musique a sans aucun doute gagné en épaisseur et s'est nourrie de ces pérégrinations mais elle repose toujours sur les mêmes ambiguïtés et le même vocabulaire. La musique répétitive, le drone, le blues touareg, les musiques de danse sud-américaines, la techno et ce grand fourre-tout qu'on s'échine à appeler "musique psychédélique" ont tous rendez-vous sur Growing Wild et, encore une fois, on n'a aucune idée de la façon dont tout ça peut tenir debout ni comment le résultat peut-être à ce point excitant.
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