Si vous ne connaissez pas Godflesh, c'est que vous avez raté votre vie de mélomane snob. Formé en 1988 par un Justin Broadrick tout juste sorti de l'adolescence, la tête remplie d'influences inconciliables (Black Sabbath, Whitehouse, Public Enemy, Eno, l'acid house) et d'envie d'en découvre avec le metal bas du front, le groupe a non seulement enfanté ce sous-genre zarbi des musiques extrêmes qu'on appelle le metal industriel mais est désormais reconnu responsable de tout ce que la section arty et expérimentale du metal extrême a enfanté de digne - le drone doom, les myriades de projets de James Plotkin, la plupart des groupes de la galaxie Hydra Head (etc., etc.)
Ce retour discographique de Broadrick et de son vieux comparse Ben Green douze ans après la dissolution très officielle du projet est donc un événement à l'importance non-négligeable, d'autant plus notable qu'il vient surtout chambouler dix ans d'activités musicales certes pléthoriques (post-shoegaze Jesu, electronica avec Pale Sketcher, dubstep metal avec JK Flesh, murs du sons avec le trio Valley of Fear) mais un peu pépères pour Broadrick.
Une décennie après leur dernier tour de scène, rien n'a vraisemblablement changé. A quelques disparités de fréquence près, le premier extrait raide comme la justice de Decline and Fall (titre kikoo comme il faut) reprend les choses là où Hymns les avaient laissées en 2001, au détail près que Broadrick ne beugle plus exactement comme il y a douze ans et qu'une boîte à rythmes s'est de nouveau tapée l'incruste dans la salle de repet'. Ça n'augure donc que du bien. Decline and Fall sort le 2 juin sur Avalanche, un album titré A World Lit Only By Fire est annoncé suivre avant la fin de l'année.
Crédit photo: Vincent Lavigne.
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