Pour notre premier retour de l’édition 2011 de la Villette Sonique, nous avons rendez-vous avec une légende.
Derrière chaque t-shirt Sonic Youth porté fièrement par un fan de musique bruitiste, il y a le fantôme de Glenn Branca, injustement laissé sur le carreau de l’underground New Yorkais.
Son intérêt premier était le théâtre d’avant-garde. Il est devenu le pionnier d’une scène cruciale, la No Wave, aux cotés de Lydia Lunch ou James Chance. Un courant esthétique né des cendres du Punk et de la New Wave, proche du monde l’art et viscéralement subversif.
Glenn Branca, son truc c’est la déprime et la guitare. Un gros penchant pour l’alcool, une misanthropie affichée et la passion de toute une vie pour la six cordes, qu’il triture, modifie, maltraite ou multiplie au centuple comme pour sa symphonies pour 100 guitares.
Après avoir fait saigner les oreilles du CBGB avec son premier groupe Theoretical Girls, Branca se rapproche de plus en plus de la musique contemporaine et les expérimentations dissonantes, au point de devenir un chef d’orchestre d’un autre monde au sein du Glenn Branca Ensemble, par lequel son passés des membres éminents de Swans, Helmet ou Lee Ranaldo et Thurston Moore.
Branca a d’ailleurs joué un rôle important dans la création de Sonic Youth, qui avait repris à l’époque ses principes bruitistes pour les transformer en chansons, compréhensibles par la masse. Certains diront qu’il l’ont pillé. Lui préfère dire qu’il les a influencé.
Après des années d’oubli sans le sou, Glenn Branca semble revenir en odeur de sainteté. Il voyage, joue dans de nombreux festivals mais transpire un certain mal être qui ne nous aura pas laissé indemne.
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