A l’heure d’aller rencontrer les petits rigolos de Fang Island, une seule question nous trottait dans la tête: qu’allaient-ils avoir à raconter ?
Car, s’ils ont fait de leur bonne humeur leur marque de fabrique, cette dernière n’ouvrait cependant pas des perspectives de dialogue très profondes.
La rencontre faite et notre mauvaise foi proverbiale mise de côté, force est de constater que Fang Island est heureusement plus qu’une bande de joyeux benêts.
Bien sûr, ils sont jeunes et n’ont nécessairement le passif des vieux routards de la scène. Mais, il serait totalement malhonnête de ne pas voir en eux l’incarnation d’une certaine génération, diablement intéressante car bercée à la fois par la FM, MTV et la scène indie la plus extrême.
C’est ainsi qu’ils peuvent, sans ciller, revendiquer l’influence de Lightning Bolt, groupe issu de la même école d’art de Providence où ils ont débutés, et des mastodontes des charts 80′s que sont Boston et Journey.
Rien que pour cela, leur démarche vaut le détour.
Autre élément décisif: le groupe se dit avant tout “heureux”, heureux de vivre, de jouer, et s’inscrit volontairement dans l’héritage intellectuel des ravis de la crèche que sont Andrew W.K. et les Flaming Lips.
Face au déferlement de néo-gothiques blindés au Xanax qui racontent à l’envi leur passé de crackhore, cette dynamique inverse, certes naïve et facile à tourner en ridicule, fait tout de même un peu plaisir aux gamins attardés que nous sommes.
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