S'il y a bien une reformation du canal historique du post punk qui avait de quoi nous émoustiller, c'était bien celle de The Pop Group - avec peut-être celle des 2/3 de This Heat. Contrairement à bon nombre de ses homologues britanniques, le groupe de cette tête brulée de Mark Stewart (qui d'après ce qu'on a compris s'embrouille à peu près avec tout le monde) ne s'est jamais départi d'une certaine forme de radicalité et de bond vers l'avant, toujours avec le souci de dérégler et de repousser ses propres limites formelles et d'aller voir ailleurs si l'herbe y était plus verte.
En subvertissant des formes à la fois aussi acceptées et inexplorées que le dub, la noise, le funk, la musique expérimentale (au sens large) ou le post punk à la fin des années 70, et en optant pour un discours bien plus abrasif que les autres (non pas en dénonçant la violence de l'ultralibéralisme inhérante à l'époque Thatcher mais en se l'appropriant et en choisissant de l'incarner lui-même), The Pop Group a pour ainsi dire dire constitué la forme la plus racinaire et la plus jusqu'au-boutiste du punk et de ses dérivés.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.