The Drone a le cerveau qui fume et pour cause : ANOHNI semble avoir été conçu spécifiquement dans le but de le faire imploser. Pour pourrir l'hémisphère droit, Antony Hegarty et Hudson Mohawke, deux souffre-douleurs de longue date des sale types de notre rédaction dont on aurait passé 10 fois la bite au cirage si on était dans une cour d'école en 1925; pour apaiser le gauche, Daniel Lopatin alias Oneohtrix Point Never, qui fait partie des deux ou trois artistes actuels dont on serre une poupée à leur effigie la nuit. Dieu merci pour notre santé mentale, le premier extrait de Hoplessness, le premier album de ce trio né en Enfer qu'on peut écouter aujourd'hui, est une horreur intégrale qui, non content de s'enthousiasmer pour la souffrance des chiens, la mort des baleines et la disparition des animaux mignons ("I want to see theanimals die in the trees") imagine un mélange du pire du pire de Woodkid, de Grimes et de Lionel Richie et qu'on ne ferait pas écouter à notre meilleur ennemi. Vivement l'album !