Fan de reggage roots ou pas fan de reggae roots, on s'est tous penchés un jour sur le cas du dub originel par necessité parce que 87,6 des musiques qui faisaient notre quotidien avaient le code génétique qui pointaint vers Kingston et le Studio One de Sir Coxsone et de son stagiaire à tout faire Lee Perry.
"Is it the sufferation? Is it the climate? Is it the weed?": personne n'a jamais su expliquer comment un genre techniquement si sommaire émergé d'une si petite île paumée dans la mer des Caraïbes avait pu essaimer autant dans l'Occident pop; personne n'a jamais pu affirmer le contraire non plus.
Histoire d'avoir l'air moins paumé la prochaine fois qu'un petit mec tout sec vous apostrophe sur King Tubby dans un apéro de trentenaires, on vous conseille chaleureusement d'employer votre jour de congé à mater Dub Echoes de Bruno Natal.
Produit par l'incontournable Soul Jazz dont on sait à quel point les compilations Studio One ont oeuvré pour la réhabilitation du dub hors des cénacles rasta blanc de Levallois-Perret, c'est le fruit d'un gros, gros boulot de longue, longue haleine puisque construit à partir de témoignages d'approximativement tous les gars encore vivants encore en état de témoigner (Bunny Lee, Gussie Clarke, U Roy, Congo Natty, Lee "Scratch" Perry, King Jammy, Sly & Robbie, Mad Professor) mais aussi la quasi intégralité des passeurs historiques (Don Letts, Bill Laswell, Steve Barrow de Blood & Fire Records) et des raviveurs de flamme (Switch, Kode 9, Howie B). C'est passionnant et juste un poil douloureux si vous avez du mal avec l'accent jamaïcain.
Quand vous avez fini, vous pouvez même enchaîner avec Reggae Brittania, le docu de la BBC sur tout ce qui est arrivé au genre quand il a pris l'avion pour l'Angleterre.
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