À l'écoute du deuxième album de Deantoni Parks - le premier pour l'auguste label Leaving Records - rien ne peut laisser supposer que le batteur de Newnan, Géorgie a été la tête pensante d'un groupe - KUDU - qui permit à un journaliste mal intentionné (ils le sont tous) de créer l'étiquette "urban new wave". Rien ne permet non plus de deviner que Parks a joué avec The Mars Volta et Sade, John Cale et Lenny Kravitz.
Le bien nommé Technoself que le label de Matthewdavid vient de sortir dans une indifférence quasi-générale est constitué d'enregistrements live - en partie captés dans les studios de la web radio californienne Dublab. Avec une batterie et un sampler, Parks en fait un symposium sur les incarnations récentes de la beat music - des recherches en cours menées par la petite bande de Daddy Kev dans les soirées Low End Theory (et sur les disques des labels Alpha Pup, Brainfeeder et Leaving, justement) au Footwork des illuminés de Mall Music, en passant par ce que certains Anglais essaient de tirer du Dubstep et du UK Garage. Et si Deantoni Parks a bel et bien frayé avec Flying Lotus et paie régulièrement son respect à J Dilla pour ne pas avoir à raser les murs, il semble bien avoir été épargné par le virus prog de la bande à Ellison. Et ça fait du bien. Et c'est bien.
Technoself est disponible en digital et sortira en LP en début d'année.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.