On vous signifiait récemment, via un article sur la Treasure Hunting vol.2 d'Astro Lab, notre engouement pour la réemergence entre la Gare du Nord et Waterloo de ce specimen très beau de house qu'on appelle l'indie dance. On vous accorde que coincée entre l'electroclash, le neo disco et le punk funk qui se danse, l'espèce a toujours été péniblement difficile à repérer; on sait pourtant qu'entre le retour magnifique de Weatherall cette année avec The Asphodells et les albums fiers beaux comme des coqs de Tim Paris et (donc) David Shaw and The Beat, son renouveau clignote de tous ses feux comme un événement.
Sollicitant le talent de quelques âmes soeurs basées à Londres, dans le 20ème ou à Brooklyn, l'album de remixes du déjà dansant So It Goes en remet une couche sur la scène: ici, point de techno bruyante ou de drops douteux, mais un déballage concerté de post disco perturbé, de nappes new-romantiques et de caisses claires réverbérées à l'eau pure. Tout ça est diablement cohérent, mais surtout dénué de tout protocole formel sous-jacent. Tout le monde fait donc tout ce qu'il veut avec son corps, ses cheveux et son histoire, et tout le monde est accepté comme il est.
Puisqu'on nous a demandé de choisir trois remixes à vous passer dans les treize que contient la galette, on vous a sélectionnés nos 3 préférés: en premier celui de Jennifer Cardini, pompe assumée du "Miura" de Metro Area dans la forme mais gorgée de mélancolie Paris 1986 dans le fond; en deuxième la réduction musclée et guillerette de "Trance in Mexico" par le grand Justin Robertson (un des trois types qui nous a convertis à la musique électronique, on le confesse); en troisième, le mid tempo beau mais un brin cafardeux de Max Pask, moitié des américains de Populette. Ça sort cette semaine sur Her Majesty' Ship.
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