Si on devait résumer en une formule la carrière du harsh noiser et "artiste multidisciplinaire" anglais Russell Haswell, ça serait sans doute: "collaborer avec des gens cool".
Sans rien enlever à la qualité de son boucan exceptionnel (écouté, subi et apprécié dans diverses configurations live ou domestiques depuis une quinzaine d'années), il faut avouer que le gars est un super-héros du feat. impromptu ou au long court. De gros festival en caves humides, on a ainsi pu voir sa silhouette démantibulée aux côtés d'Aphex Twin, Autechre (ses plus vieux amis), Whitehouse, Yasunao Tone, Surgeon, Pita, Earth, Robert Hood, Merzbow, Florian Hecker (son plus fidèe collaborateur), Mika Vainio, les Chapman Brothers ou Popol Vuh. Presque, Haswell serait le pionnier-étendard de ce lien étrange, resurgi d'on ne sait plus quel évidence historiographique, entre musique industrielle, art sonore et techno dure.
Comme une évidence, il collabore aujourd'hui avec Regis, autre homme du nord, autre homme du noir dont on ne cesse d'auréoler sur ces pages le moindre coup de semonce en solo, en duo en collectif. Emballé et pesé pour Pan, label devenu emblématique du crossover tech/art sonore, le premier maxi de Concrete Fence (pour "clôture en béton", on appréciera l'image) appose puis superpose feedbacks stochastiques, beats qui claquent et drones escadrons de la mort. Ça surprend pas mais ça le fait tout à fait.
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