Il serait tout à fait légitime que vous vous interrogiez sur l'utilité d'un nouveau documentaire sur la TR 808. Il serait parfaitement légitime que vous vous interrogiez sur la nécessité de faire intervenir des interviewés de "prestige" pour parler de la plus mythique des boîtes à rythmes de Roland. Il serait également parfaitement légitime que vous vous demandiez en quoi la présence de Pharrell Wiliams, Richie Hawtin ou David Guetta est nécessaire pour attirer le chaland.
Réalisé par Alexander Dunn (déjà réalisateur d'un documentaire sur l'Art, sur New York et sur l'Art à New York dont même IMDB ne parle pas beaucoup) et produit notamment par Arthur Baker, musicien-dj-producteur légendaire qui a bossé entre autres pour Afrika Bambaataa et New Order, 808 a donc tout l'air d'être un cas d'école du docu musical contemporain, rutilant et sans idée, tourné sur 3 ans et qui, si l'on en croit le communiqué de presse, se concluerait sur "une interview exclusive du fondateur de Roland, Ikutaro "Mr. K" Kakehashi qui apprend enfin aux réalisateurs la surprenante raison derrière l'arrêt brutal de la production des 808". Voilà qui va tenir chaud cet hiver.
En guise de remède et de contre-exemple, on se permet de rappeler au bon souvenir du lecteur le Bassline Baseline de Nate Harrison (également réalisateur d'Amen Break) qui nous prouve qu'on peut raconter l'histoire des machines qui ont révolutionné la production musicale de manière pédagogique, ludique et intelligente en misant plus sur l'écriture et l'intelligence que sur les people et les belles images. Mais on est mauvaise langue...
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