Evenement plus ou moins considérable selon le côté où l'on se situe sur le Grand Socle de la culture musicale universelle, la publication des Lost Tapes de Can devrait au moins faire plaisir à un fan de musique indie sur deux autour du monde (dont les humbles auteurs de ce blog).

Révélee à la face du monde au début de l'année au moment des festivités du 40ème anniversaire de la sortie de Tago Mago, cette grosse anthologie étalée sur 3 CD est annoncée ne contenir que du vrai inédit gras et juteux ("BRAND NEW TRACKS AS IF YOU WERE THERE – HALCYON DAYS, NOT OUTTAKES") et nous est vendue clé en main avec sa petite histoire... 

"Quand le légendaire studio de Can à Weilerswist a été vendu au Musée Rock'n'Pop, ils achetèrent tout, y compris les tapis de l'armée accrochés au mur qui servaient d'isolation sonique, pour le déménager à Gronau. En démontant le studio, des bandes master furent trouvées et entreposées dans les archives de Spoon. Mais labellées de manière presque illisible, personne ne savait vraiment ce qu'elles contenaient. Jusqu'à ce qu'Irmin Schmidt et son collaborateur de longue date Jono Podmore se plongent dans ces quelques trente heures de musique. Et ils découvrirent des années d'archives: pas des prises alternatives, mais des pistes inédites mises de côté pour diverses raisons - des bandes originales de films jamais sortis, ou des morceaux écartées des versions finales des albums pour manque de place".

Avis aux connoisseurs, ces monceaux d'inédits ont été enregistrés en studio à Weilerswist et au Schloss Nörvenich entre 1968 et 1977 avec le quatuor au complet et les deux chanteurs historiques Malcolm Mooney et Damo Suzuki derrière le micro. Un premier inédit assez fantastique vient d'être lâché (goûtez donc le riff qui arrive à 0.56) et si tout est de cette qualité, ces bandes perdues vont se révéler bien plus qu'un goodie pour décorer le rayon pop-rock de Gibert Joseph. Sortie mondiale le 12 juin.